Suicidal tendencies : Un suicide programmé génétiquement en laboratoire

Article : Suicidal tendencies : Un suicide programmé génétiquement en laboratoire
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5 décembre 2012

Suicidal tendencies : Un suicide programmé génétiquement en laboratoire

Une équipe de scientifiques menée par Yu Tanouchi de l’Université de Duke, département d’ingénierie biomédicale, a réussi à créer une bactérie capable de se sacrifier pour le bien de l’ensemble de la population bactérienne lorsque son milieu de vie l’impose.

Cette bactérie est décrite en ligne dans le journal Molecular Systems Biology (Nature). Au delà de la prouesse technique, cette bactérie va permettre d’élucider pourquoi le comportement sacrificiel d’un être vivant constitue un avantage pour la survie de son espèce.

Suicide cellulaire alrtuiste
Suicide cellulaire altruiste

Le Hara Kiri cellulaire n’est pas un phénomène découvert récemment puisqu’on a déjà observé que des cellules peuvent se donner la mort dans des conditions restrictives en acides aminés ou en présence de molécules nocives. Par contre, il n’a jamais été démontré que le suicide de ces cellules procurait un avantage immédiat pour son espèce.

Afin de mieux saisir les avantages évolutifs engendrés par une mort altruiste suicidaire, il faut construire une cellule avec un programme génétique provoquant la mort de la cellule qui peut être déclenché par l’expérimentateur. C’est ce que l’équipe de Yu Tanouchi a réussi à faire. Comment ? Une séquence génétique spécifique contenant deux modules a été créée. Cette séquence sera ensuite insérée dans le matériel génétique d’une variété d’E. Coli. Les deux modules s’activent en présence d’un antibiotique spécifique toxique pour les bactéries, mis dans le milieu par les expérimentateurs. Le premier module « suicide » active la rupture de la membrane cellulaire, ce qui signifie la mort cellulaire alors que le deuxième module « bien public » exprime quant à lui la synthèse d’une enzyme qui détruit l’antibiotique et protège de cette manière les cellules survivantes ! L’enzyme étant sécrétée uniquement à l’intérieur de la cellule, la mort de celle-ci est nécessaire à sa libération dans le milieu, donc, suicide altruiste.

Yu Tanouchi affirme que grâce à l’utilisation de cette E. Coli suicidaire, les avantages de ce comportement sont désormais observables sur les populations bactériennes testées. A suivre.

Et en parlant de suite, un clip du groupe de Hard Core Californien si bien nommé « suicidal tendencies », Let’s rock your suicide baby !

 

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Commentaires

N. Simeon
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on devrait faire la même chose a certains humains...

sciencesauvage
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Tu penses à qui ?

N. Simeon
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on devrait faire la même chose a certains humains...

sciencesauvage
Répondre

Tu penses à qui ?