Du jus d’Hibiscus comme indicateur acide-base
Ohlalalaaaaaa ! Je n’ai plus de papier indicateur ou Tournesol dans mon labo pour tester mes solutions acido-basiques ! Pas de panique : un jus d’Hibiscus, et ça repart !
Je m’explique. La fleur rouge d’Hibiscus contient un ensemble de pigments qui au final, reflètent le …rouge. Ceux-ci, de la famille des anthocyanes, changent de conformation moléculaire en fonction de l’acidité de la solution dans laquelle elles se trouvent, ce qui change leur spectre d’absorption lumineux et donc, changent de couleur en fonction des conditions acido-basiques du milieu… Oui ! C’est un indicateur de pH !
L’extraction est facile : passer une poignée de feuilles rouges d’Hibiscus au mortier pilon dans 200mL d’éthanol. La solution se conserve pas mal de temps. Pour tester les variations de couleur, préparer des solutions de pH différents. Comme par exemple, sur la photo, KOH concentré, NH3, NaOH 0,1M, bicarbonate de soude, détergent, eau distillée, eau du robinet, jus de citron, HCl 0,1M, HCl concentré… Les couleurs varient du bleu pétrole au rouge vif, en passant par le vert, le jaune… Un indicateur pH au spectre complet !
Un petit mode op’ ? Allez, soyons fous :
Fabriquer un indicateur coloré avec de l’Hibiscus
Réactifs
- 1 grosse poignée de fleurs d’Hibiscus rouge
- 200mL d’éthanol concentré
Matériel
- Mortier et pilon
- Erlenmeyer / récipient
- Papier filtre
- Entonnoir
- Ciseaux
Mode opératoire
- Disposer les fleurs d’Hibiscus découpées en petits morceaux au fond du mortier. Recouvrir le tout d’éthanol.
- Piler de manière à extraire le plus de jus de fleur possible. Filtrer le mélange à l’aide de l’entonnoir et de du papier filtre.
- Verser le reste d’éthanol dans le récipient. Fermer, étiqueter. La solution peut se conserver plusieurs semaines à l’abri de la lumière.
Et sur la photo, une équipe d’expérimentateurs de choc : Svenja, Maxime, Bernice, Eliott et Siméon, Yeah !
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