Comment je suis devenu prof de sciences, épisode 2: les profs sympas
La science est belle hors de l’école!
Bien sûr, je n’ai pas rencontré que des profs traumatisants ! Il y avait aussi les «sympas», qui laissent un petit sourire dans les souvenirs et ceux qui ont carrément marqué un tournant dans la vie, même à retardement.
Je pense encore souvent à M. Geerinck, prof de bio. Rien que ça, ça veut tout dire ! Il était à fond dans son truc. Il avait dans son local un aquarium d’eau croupie. Une légende racontait qu’il élevait, à des fin de recherche, des tiques sur ses jambes qu’il avait poilues, sous son éternelle blouse de labo, sale, évidemment. Et il parlait aux arbres. Mais surtout, il m’a fait découvrir deux choses importantes: le monde microscopique et une clef de détermination des arbres.
Avec le microscope j’ai vu qu’il y avait tout un monde dans l’aquarium d’eau croupie de M. Geerinck! J’ai été fasciné par toutes ces bestioles qui se poursuivaient affairées autour d’une colonie de bactéries ou qui se cachaient dans une forêt d’algues.
En puis, la clef de détermination d’espèces ligneuses de Belgique: j’avais dans les mains quelques feuilles rédigées par des scientifiques que je savais utiliser! La classe. Mais surtout, en enfourchant mon vélo pour aller observer les arbres, les plantes, les insectes et plein d’autres trucs, ce que je faisais depuis que je roule en vélo, je me suis rendu compte que je faisais déjà de la science depuis tout petit. Mais pas la science de l’école. C’est à ce moment que j’ai pris une décision importante: plus tard, je continuerai à faire de la science comme ça!
Cependant, mes résultats à l’école allaient pousser mes profs à tenter de me dissuader d’entreprendre des études universitaires scientifiques. Les profs peuvent se tromper.
La suite au prochain épisode!
Remarque : cette série de billets est publiée dans le cadre du projet « blogue ta science » de l’Agence Science Presse, « il s’agit d’un projet de promotion des carrières scientifiques auprès des adolescents, par la lorgnette de l’humain : les passions, les rêves et le cheminement professionnel à travers ses obstacles et ses aspirations« , comme l’explique très bien Isabelle Burgun, coordinatrice aux blogues – ah ben ouais, à Québec, « blog » ça se dit « blogue » – à l’Agence Science Presse.
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